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Photo du rédacteurOlivier Fortier

Les objectifs SMART au service de votre liberté

Dernière mise à jour : 14 mars 2023



La première fois qu'on m'a obligé à faire des objectifs SMART, en prévision de mon évaluation annuelle, j'ai tout fait pour résister.


"Je ne suis pas un robot! On ne me mesurera pas avec des pourcentages!" Mais il a bien fallu que je m'y soumette. C'est pas comme si j'avais le choix.


Aujourd'hui, je suis content de l'avoir fait. Pas que je sois un fan des objectifs SMART.


C'est qu'à force de faire ça, j'ai compris que si je ne prenais pas le contrôle de mon narratif, quelqu'un d'autre allait le faire à ma place. À partir de ce moment, avant même qu'on me donne des objectifs, dans un nouvel emploi, je me faisais des objectifs SMART, je donnais ça à mes gestionnaires, et je disais "Voici mes objectifs".


Aucun de mes gestionnaires, et je dis bien aucun, n'a refusé mes objectifs. Vous savez pourquoi? Parce qu'en faisant ça, non seulement je restais en contrôle de mon narratif, mais j'enlevais une grosse part de travail à mes managers. Et, ayant pris soin de comprendre la direction que voulaient prendre mes gestionnaires, je créais mes objectifs pour appuyer cette direction.


Pas besoin de me prendre par la main. Pas besoin de discuter, brainstormer, expliquer le processus et tout. En gros, tout ce qu'ils avaient à faire, c'est me dire "go". Oui, c'était du travail pour moi. Mais j'étais en contrôle de toute la suite.


Les avantages de faire ça?

  • J'étais perçu comme ayant de l'initiative

  • J'étais perçu comme étant autonome et autogéré

  • Je proposais d'aider mes collègues à faire ça : valeur ajoutée, collaboration.

  • J'étais 100% en contrôle du message que j'envoyais.

  • Par rapport à ceux qui le faisaient à reculons, accompagnés des RH ou du gestionnaire, je me trouvais libre.

Je suis conscient que vu comme ça, ça fait un peu lèche-botte, ou premier de classe comme manoeuvre, mais attendez.


Remarquez que je n'ai jamais dit que mes objectifs étaient difficiles à atteindre. Si je faisais bien mon travail, ils allaient se compléter presque par eux-mêmes. Quelques uns devenaient obsolètes après quelques semaines ou mois parce que les choses changent et évoluent. Alors je les changeais.


Mais le plus gros des avantages : dans mes objectifs, je glissais choses que j'avais toujours voulu faire, mais qu'on ne me laissait pas toujours faire. Et au lieu de demander la permission, j'ai simplement dit "Voici mes objectifs, et voici comment je vais les atteindre".


Et on me disait pas "Je vais y penser". J'avais juste un "Go".


C'est entre autre ça, prendre le contrôle de son narratif. C'est ce genre de choses qu'on enseigne dans notre livre, le Manuel Pyrate.

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