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Photo du rédacteurOlivier Fortier

Quand la mort ne suffit pas



Un jour, j'ai vu passer une publication sur les journées de congé payées prévues lors d'événements de la vie (mariage, décès, etc), et ça m'a rappelé une histoire importante.


Un ancien patron qui m'avait raconté qu'un de ses employés d'autrefois avait perdu son oncle. Mais pas n'importe quel oncle. Ses parents étaient décédés alors qu'il était très jeune, et il avait été élevé par son oncle et sa tante. Bref, il les considérait comme étant ses parents.


Le gars s'est fait dire par les RH qu'il n'avait droit qu'à un jour de congé à ses frais, parce que le décès était celui d'un membre de la famille non-immédiate.


Et mon ancien patron a du intervenir.


«C'est pratiquement son père qu'il a perdu, là, même si ce n'était pas son père biologique.»

«Oui mais c'est son oncle, et la loi est claire sur le décès de membres de la famille non-immédiate.»


Résultat final, son patron a tranché en lui disant «Tu sais quoi? Reviens quand tu es prêt».


Bon, je suis pas avocat du droit du travail. Mais il me semble que la loi, au fond, dicte le minimum qu'une entreprise doit respecter. C'est pas parce que c'est le minimum à respecter que c'est ce qu'on est obligé d'appliquer.


Une maudite chance que, des fois, il y a des humains qui inteprètent ces lois.


Au Québec, lors de la perte d'un proche de la famille immédiate, la loi prévoit 2 jours payés, et 3 jours à nos frais. Vous imaginez-vous, étant dans une situation précaire, et ne pouvant pas prendre de congé non-payé, et devoir revenir au travail 2 jours après la perte d'un enfant, ou de votre conjoint.e?


Bref, le minimum requis par la loi, quand c'est appliqué à la lettre et sans plus, ça en dit long en cibole sur l'humanité d'une entreprise...


Spoiler alert : ce que ça dit, c'est que si elle était pas obligée d'appliquer ces mesures, elle ne le ferait pas.

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